Introduction aux cholinergiques

Introduction à la classe des nootropiques cholinergiques

• Classes de cholinergiques
• Sources et production d'acétylcholine
• Acétylcholinestérase et inhibiteurs de l'acétylcholinestérase

Pour celles et ceux qui souhaitent utiliser des nootropiques en complément alimentaire , il est essentiel de comprendre comment ces composés interagissent avec la chimie cérébrale naturelle afin d'en tirer le meilleur parti. Parmi les nootropiques les plus courants et les plus répandus figurent les cholinergiques , qui se subdivisent en trois catégories : les précurseurs et intermédiaires de la choline, les agonistes de la choline et les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase.

Notre cerveau est le centre de contrôle de notre corps et, de ce fait, consomme énormément d' énergie . Si vous envisagez d'utiliser des cholinergiques, il est important d'avoir une alimentation riche en choline. La choline est naturellement présente dans les produits laitiers, le poisson, la viande et le soja, mais on trouve également des sources de choline bon marché sous forme de citrate et de bitartrate de choline, ou encore de formes plus biodisponibles comme la citicoline et l'alpha-GPC .

La choline est un élément essentiel à la synthèse cérébrale de l'acétylcholine , un neurotransmetteur impliqué dans l'apprentissage, la mémoire et le mouvement. Les agonistes de la choline, comme les racétams (par exemple le piracétam, un nootrope classique), agissent en augmentant la production d' acétylcholine . Cependant, en l'absence d'une quantité suffisante de choline pour la synthèse, certaines personnes peuvent souffrir de maux de tête ou de troubles de la concentration.

Les racétams sont les cholinergiques les plus courants et agissent en stimulant la production d'acétylcholine grâce à une enzyme appelée acétyltransférase. L'acétylcholinestérase, enzyme apparentée mais ayant une fonction diamétralement opposée, dégrade l'acétylcholine en choline et en acide acétique. Cette réaction est essentielle au retour du neurone cholinergique à son état de repos initial. Outre son rôle dans l'arrêt de la transmission de l'acétylcholine, l'acétylcholinestérase induit également la relaxation musculaire. De ce fait, de puissants inhibiteurs irréversibles de l'acétylcholinestérase existent sous forme de poisons naturels, et certains ont été utilisés comme agents neurotoxiques en raison de leur capacité à provoquer la paralysie ou des convulsions. Les inhibiteurs réversibles de l'acétylcholinestérase sont utilisés dans le traitement de la maladie d'Alzheimer car ils bloquent la dégradation de l'acétylcholine dans la fente synaptique. Avec l'âge, le taux d'acétylcholine diminue. L'ACh est essentielle à l'apprentissage, à la formation et à la récupération de la mémoire dans le cerveau ; une dégradation corrélée des mouvements et de la mémoire accompagne donc l'épuisement de notre système cholinergique .

De ce fait, une classe de médicaments, les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase, a été utilisée pour traiter la maladie d'Alzheimer et d'autres formes de déclin cognitif lié à l'âge. Parmi ces médicaments figurent la galantamine, un alcaloïde naturel présent dans la plante indienne Celastrus paniculatus (connue sous le nom d'« arbre de l'intellect » en médecine ayurvédique), l'huperzine A, un extrait de la mousse de sapin de Chine Boswellia serrata, et la cymsérine.

Un autre nootrope populaire est la centrophénoxine.

Galanthus Caucasicus, perce-neige

Il est généralement déconseillé de prendre simultanément des agonistes de l'acétylcholine et de puissants inhibiteurs de l'acétylcholinestérase en raison de leurs mécanismes d'action antagonistes. L'utilisation concomitante de ces deux substances entraînerait une augmentation de la production d'acétylcholine et de l'activité de l'acétylcholinestérase dans le cerveau, ce qui peut provoquer une excitotoxicité dangereuse.

N'oubliez jamais que, malgré le profil de sécurité de ces composés, il est essentiel de respecter la dose minimale efficace et de comprendre le mécanisme d'action des substances chimiques ainsi que leurs interactions avec votre système neurochimique afin d'en tirer le meilleur parti tout en minimisant les effets indésirables. Consultez toujours votre médecin avant de commencer une supplémentation, surtout si vous prenez déjà des médicaments sur ordonnance pour des problèmes de santé préexistants.