Quoi qu'on pense du président Donald Trump, force est de constater qu'il est efficace. Côté productivité, Donald Trump a toujours été incroyablement actif : il a bâti un empire commercial, mené une vie sociale trépidante, été la vedette d'une émission de télévision à succès, et a même trouvé l'énergie de se présenter à la présidence des États-Unis et de remporter l'élection.
Tout le monde aspire à la réussite, mais chacun a sa propre définition du succès. Pour certains, il s'agit d'aider les autres ; pour d'autres, c'est une simple ambition égoïste. Pourtant, pour Donald Trump, aucune de ces définitions ne semble s'appliquer. Gagner, pour lui, apparaît comme sa principale source d'énergie, un tremplin vers de nouveaux succès.
La boucle de rétroaction énergétique
Nul ne peut être productif sans une énergie débordante. La qualifier de « clé de la productivité » est peut-être trompeur, car son rôle est bien plus complexe. L'énergie est à la fois le moteur de l'activité et le fruit de celle-ci. Une activité réussie génère davantage d'énergie, ce qui, à son tour, motive la personne – comme Donald Trump – à devenir plus active et à obtenir des résultats encore meilleurs.
Le danger évident de ce « cercle vicieux d'énergie » (souvent illustré par les stars du rock et les sportifs) réside dans sa tendance à devenir incontrôlable. Il est essentiel de pouvoir canaliser cette énergie vers un travail constructif, or trop souvent – chez ceux qui ne diversifient pas leurs activités – ce manque de contrôle engendre un épuisement professionnel et l'inévitable effondrement.
En résumé : pour être productif et réussir, il faut exploiter le cercle vertueux de l’énergie, puis le maîtriser avec intelligence. Que ce soit consciemment ou intuitivement, Donald Trump a démontré une capacité à faire les deux, et ce, avec une aisance remarquable.
Énergie + Contrôle = Productivité + Succès
Oui, c'est bien beau (vous vous dites sans doute), mais comment s'y prendre ? Donald Trump a lancé sa carrière grâce à un million de dollars de son père. Que pouvons-nous donc apprendre de son exemple privilégié ?
Absolument. En fait, nous pouvons identifier cinq traits importants de productivité dans la vie et la carrière de Donald Trump qui peuvent être utiles à tous, que l'on soit pour ou contre son style politique.
1. Construire une base solide
Comme l'a souligné Sarah Palin, ancienne gouverneure de l'Alaska, lors de la campagne présidentielle de 2016, Donald Trump est un bâtisseur. L'une de ses principales motivations est de construire : des gratte-ciel, des entreprises, et désormais un plan visant à libérer le potentiel latent de l'économie américaine.
En tête de liste — une priorité qu'il a atteinte il y a bien longtemps — figurait la nécessité de se constituer une base solide. On pourrait certes arguer que Donald Trump a bénéficié d'une base solide grâce à son éducation dans une famille aisée, mais ce serait passer à côté de l'essentiel. Des milliers d'héritiers ont dilapidé la fortune de leurs pères sans même chercher à la faire fructifier.
On ne peut construire sans fondations solides. New York, ville réputée pour son socle rocheux particulièrement robuste, repose notamment sur le schiste de Manhattan, une roche métamorphique formée lors de la création du supercontinent Pangée. Grâce à cela, la ville a pu établir son propre cercle vertueux en devenant la première à se doter de groupes de gratte-ciel où il est possible de vivre et de travailler à proximité les uns des autres. C'est parmi ces gratte-ciel, dans le quartier de Midtown, que Donald Trump a établi son quartier général, la Trump Tower, son centre névralgique : une véritable affirmation de ses ambitions.
Dans un monde capitaliste, le capital est fondamental. Sans capital matériel ni financier, on est plus ou moins démuni, ce qui signifie qu'il faut se mettre à construire très rapidement. Pour beaucoup à New York, ce sentiment de vulnérabilité – douloureusement palpable dans une ville d'immeubles imposants – a suffi à les galvaniser et à les pousser à l'action. Le roman de Budd Schulberg, « What Makes Sammy Run », raconte l'histoire (inspirée par le père de l'auteur) d'un garçon du Lower East Side new-yorkais qui, parti de rien, s'échappe du ghetto et gravit les échelons du succès.
Travailler, épargner, investir : voilà les activités qui permettent de constituer un capital et de se bâtir des bases solides. N’ayez crainte si votre désir de vous constituer de telles bases relève du bon sens ou d’un sentiment d’insécurité. C’est une qualité précieuse, comme l’a démontré Donald Trump.
2. Se nourrir de la négativité
« Ne vous mettez pas en colère, vengez-vous », conseillait Joseph P. Kennedy à ses fils John F. et Robert F. Kennedy. Cette méthode a fonctionné pour eux et fonctionne encore pour Donald Trump. Quand on l'attaque, le critique ou lui adresse des propos négatifs, il les retourne contre lui avec force. Ce procédé semble lui donner l'énergie nécessaire pour affronter les prochaines attaques et critiques.
« Se nourrir de la négativité » est bien différent des conseils habituels des livres de développement personnel. Les experts ont plutôt tendance à vous dire de faire abstraction de la négativité, de l'ignorer et de poursuivre vos activités. Pourtant, cette absence de réaction exige un certain investissement énergétique, car chacun prend en compte les critiques, au moins temporairement. On se demande : a-t-il raison de dire que mes idées sont stupides ? Mon travail est-il vraiment aussi mauvais que cette femme le prétend ?
Une fois que vous avez conclu que vos critiques se trompent, il est temps de riposter. Moquez-vous d'eux, ricanez, brandissez-les comme exemples de tous les maux du monde. Votre réaction active à leur négativité vous donnera une énergie débordante à consacrer à des activités positives et constructives. C'est la méthode Trump.
3. Organisez-vous
S'organiser permet d'être plus productif. Cela évite de gaspiller du temps et de l'énergie sur des tâches énergivores. Rien n'est plus décourageant que de chercher des documents introuvables ou de se retrouver dans l'incapacité de bien se présenter faute de préparation.
Bien qu'on le voie rarement avec un bloc-notes, Donald Trump est étonnamment bien organisé. L'une de ses premières décisions après avoir pris les rênes de l'entreprise familiale en 1971 fut de la rebaptiser « The Trump Organization ». Malgré le marketing personnalisé et la personnalité très médiatisée de Donald Trump lui-même, la réalité est tout autre : il ne s'agit pas d'une entreprise individuelle, mais d'une société très structurée comptant plus de 22 000 employés.
Pour s'organiser, on a souvent besoin de s'appuyer sur des personnes comme des comptables, des avocats et des gestionnaires. Mais ces derniers suivent les directives de celui qui paie les factures. Une culture de l'organisation vient du sommet et imprègne toute l'entreprise. Sans un contrôle rigoureux, la créativité d'une entreprise prospère ne peut continuer à s'épanouir.
4. Oser l'audace
La légende de la boxe, Muhammad Ali, a dit : « Soyez parmi ceux qui osent oser. » Peu de gens ont l'occasion de mettre cette maxime en pratique à une échelle véritablement grandiose, mais Donald Trump l'a fait, à maintes reprises.
Oser prendre des risques, c'est accepter de les prendre calculés, même lorsqu'on pourrait choisir de ne prendre aucun risque. La plupart des gens optent pour la seconde solution, la plus facile. Après tout, pourquoi se donner la peine de prendre des risques quand on peut avoir un emploi stable et mener une vie agréable et sans stress au quotidien ?
Comme beaucoup d'entrepreneurs, Donald Trump est instinctivement réticent au risque, et pourtant, il prend constamment des risques calculés. Il aime que les chances soient largement en sa faveur, mais il est ouvert aux nouvelles idées et prêt à les soutenir. Il ne va pas jusqu'à jouer ; il préfère posséder le casino.
À moins d'oser prendre des risques, il est difficile d'être productif. Oser, c'est passer à l'action, pas philosopher. Oubliez « L'audace d'espérer », le titre du deuxième livre de Barack Obama, sous-titré « Réflexions sur la reconquête du rêve américain ». Le rêve américain était une réalité bâtie par des personnes qui ont pris des risques calculés. Le reconquérir exige assurément une action similaire.
5. Recherchez de nouveaux défis
Tous les grands entrepreneurs de notre époque ont recherché de nouveaux défis tout au long de leur carrière. Steve Jobs, Bill Gates, Richard Branson, Elon Musk, Donald Trump – tous nous ont surpris en passant d'un projet d'envergure à un autre. Bien souvent, leurs projets ultérieurs n'ont aucun lien avec les précédents, même s'ils rencontrent le même succès.
Pourquoi font-ils cela ? Qu’est-ce qui pousse quelqu’un à passer de l’industrie du disque à l’aviation (Richard Branson) ou de la construction de gratte-ciel à la politique (Donald Trump) ? C’est en partie parce qu’ils y voient une opportunité, mais ce n’est pas la véritable raison. Ils font ces grands sauts dans l’inconnu pour éviter de s’ennuyer.
En quête de nouveaux défis, Donald Trump maintient son énergie en se plaçant dans des situations où il doit développer de nouvelles compétences. Cela implique la création de nombreuses nouvelles connexions neuronales, même à l'âge avancé de soixante et onze ans.
N'importe qui peut le faire ?
Dans un monde où les médias bavardent sans cesse, Donald Trump est devenu une figure controversée et déroutante. On peut le regarder pendant des heures dans « The Apprentice » et conclure qu'il n'est probablement pas celui que ses détracteurs prétendent.
Il est clair qu'une combinaison unique de personnalité, de circonstances et de chance contribue à façonner la carrière de quelqu'un comme Donald Trump. Malgré cela, et quelles que soient vos convictions politiques, il présente certains traits de caractère dont vous pouvez vous inspirer pour être plus productif et réussir.
Les cinq traits de caractère de Trump évoqués ci-dessus sont autant d'incitations à l'action. Fin vendeur, Donald Trump s'exprime avec persuasion et éloquence, mais il est avant tout un homme d'action plutôt que de réflexion.
Si vous réfléchissez aux 5 traits de caractère de Trump, vous comprendrez que n'importe qui pourrait s'en servir pour réussir, même sans l'avantage initial de Donald Trump. Tenté(e) ?
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